Apprendre à dire non

Poser ses limites pour se préserver, ça passe par apprendre à dire non aux autres.
Pourquoi est-ce important, quelles sont ces limites et comment s’y prendre pour le faire sans se mettre les autres à dos ? C’est ce que nous allons voir dans ce nouvel épisode.

Bonne écoute 🤍

Apprendre à poser ses limites et à dire non

 

Parvenir à un équilibre de vie, c’est être ni dans l’excès, ni dans la carence. Et ça, ça passe par obligatoirement par des choix. Or, faire des choix n’est pas toujours si simple qu’il n’y parait.

Parce que faire un choix, c’est dire non à quelque chose. Et, pour certaines personnes, c’est très compliqué de dire Non.

  • Parce qu’on a peur de décevoir
  • Parce qu’on a peur de déplaire, de ne pas être aimé
  • De paraître égoïste.

Les enfants commencent à s’affirmer et à dire non vers l’âge de 2 ans. Et puis, ensuite, on leur apprend à ne pas faire trop de bruit, on ne leur demande pas leur opinion. On les conditionne pour qu’ils puissent se conformer à la masse.

Pas étonnant qu’une fois adulte, on ait toutes ces peurs qui nous assaillent quand il s’agit de poser nos limites.

 

Poser ses limites, ça veut dire quoi ?

Des limites, il y en a partout autour de nous. Les limites sont les règles qu’on nous impose : le code de la route, les process administratifs, la déontologie, l’éthique. Il y a des limites absolument partout. La plupart du temps, on est en accord avec car les limites existent pour permettre aux humains de vivre en communauté.

Il y 4 types de limites

  • Les limites extérieures, que l’on nous impose
  • Les limites intérieures, que nous nous imposons nous-mêmes.

Et dans chacun de ces groupes, il y a des limites aidantes et de limites limitantes. Il y a donc des limites extérieures aidantes et des limites extérieures limitantes. De même qu’il y a des limites internes aidantes et des limites internes limitantes.

Je n’ai pas envie que vous pensiez que les limites sont juste “une bonne chose” ou juste “une mauvaise chose”. Les limites, quelles qu’elles soient, nous paraissent bonnes ou mauvaises parce que c’est l’interprétation que l’on en fait.

Des limites, il y en a donc partout, mais ce qui est intéressant, c’est d’observer celles qui impactent négativement notre vie.

Je vous donne un exemple.

Si j’ai pour habitude de décrocher dès que mon téléphone sonne, peu importe l’heure du jour ou de la nuit, on peut dire que ça devient limitant dès le moment où je commence à souffrir du côté intrusif de ce comportement. Dès que je souffre parce que ma charge mentale augmente. La question à se poser, à ce moment là, est donc : qu’est-ce qui est en mon pouvoir pour en faire une limite aidante ? Dans ce cas là, ça pourra devenir une limite aidante si je décide de couper mon téléphone tous les soirs à 18h, et de ne pas répondre le week-end. C’est une manière de se protéger et de construire un environnement sécurisé, dans lequel on se sent bien.

Il y a énormément de causes qui créent les limites limitantes, parmi lesquelles les croyances, dont je vous parlais dans l’épisode 7 du podcast, les valeurs héritées et les peurs.

Poser ses propres limites, c’est donc revoir la vision que l’on a d’une situation et rétablir un équilibre entre ce qui fait partie de la contrainte (les limites que je subis, sur lesquelles je n’ai pas de pouvoir), et ce sur quoi j’ai de l’influence, ce sur quoi je peux agir. Bien souvent, on a beaucoup plus de pouvoir d’action qu’on ne le pense.

Apprendre à dire non est une manière de poser ses limites.

 

Le message contraignant Fais plaisir

Comme je le disais plus tôt, dire non n’est pas nécessairement une chose facile. Je pense notamment à toutes les personnes qui ont un driver, ou un message contraignant, Fais plaisir particulièrement prononcé. C’est le pyschologue Taibi Kahler qui est à l’origine de ce concept. Selon lui, nous avons tous été conditionnés selon 5 injonctions. Les drivers, ce sont des phrases, des messages qu’on a entendus ou interprétés comme tels durant notre enfance. Il y en a 5 :

  • Fais plaisir
  • Sois fort
  • Sois parfait
  • Dépêche toi
  • Fais des efforts

On peut en avoir un comme on peut avoir les 5 très développés. Il n’y a pas de règle.

Quand on a été conditionné par le Fais plaisir, il est particulièrement difficile d’aller à l’encontre de ce que demandent les gens. Ca va même au delà de ça car les personnes qui veulent faire plaisir anticipent ce qui pourrait faire plaisir.

Je m’éloigne un peu du sujet et je pourrais vous faire un épisode sur les drivers si ça vous intéresse. Vous pouvez dans tous les cas passer le test qui vous permettra de déterminer votre driver principal grâce à cette ressource que j’ai créée pour vous.

Faire des choix veut forcément dire non à quelque chose pour dire oui à autre chose.

Mais il y a plusieurs manières de dire oui et plusieurs manières de dire non.

Car les personnes qui disent toujours oui aux autres se retrouvent immanquablement dans une situation où elles disent non , et bien souvent, ce non c’est à eux qu’elles l’adressent.

Certaines personnes pensent qu’elles ne savent pas dire non mais ce n’est pas vrai. Car en réalité, elles passent leur temps à se dire non à elles.

De l’autre côté, il y a les personnes qui ont du mal à dire oui aux autres.

Si vous avez du mal à dire non aux gens, la prochaine fois que la situation se présente, représentez-vous bien à quoi vous êtes en train de dire non exactement en disant oui à cette personne ? Prenez le temps de réfléchir à ce que votre réponse implique et, surtout, à ce que vous avez envie de faire au plus profond de vous. Parce que dire oui sans en avoir envie, ça se ressent d’une manière ou d’une autre.

Ce que je veux dire par là c’est que c’est fabuleux de vouloir aider les gens. Mais pour le faire, vous devez être en capacité de le faire. Être en forme physique et mentale.

Or si vous passez voter temps à vous dire non à vous, il y a forcément un moment où votre corps va vous envoyer balader.

Et à ce moment là, vous ne serez plus en mesure de dire oui à personne.

Rappelez-vous qu’un oui implique toujours un non, et vice verca. Si dire non à quelqu’un vous semble complexe, pourquoi ne pas apprendre à vous dire oui à vous ?

Vous ne commencez certainement pas par de grands non qui ont beaucoup d’impact sur votre entourage. Mais apprenez à dire non pour un café quand vous n’en avez pas envie parce que vous êtes dans le flow et que vous bossez bien ou que vous n’en avez pas l’énergie.
Apprenez à dire non à une invitation si ça vous barbe, de temps en temps.

 

Dire non est un simple choix

Si je vous demande si vous préférez manger un risotto ou une ratatouille ce soir, vous allez dire non à une de mes propositions, sans même vous en rendre compte. Vous savez déjà dire non, parce que vous faites des choix chaque jour. Pourtant vous n’allez pas vous sentir mal parce que vous avez dit non à ma ratatouille ? Vous n’allez pas culpabiliser. Eh bien finalement, c’est la même chose quand on vous pose une question qui implique un oui ou un non.

 

Comment apprendre à dire non

 

C’est en apprenant à dire non pour de petites choses, régulièrement, que ça vous semblera plus facile de le faire pour des grandes choses par après.

Dire non à un client qui ne correspond pas à votre client idéal. Dire non à un client qui vous en demande toujours plus, hors contrat.

Ça s’apprend.

 

Utiliser la communication pour poser ses limites

Pour dire non plus facilement, sachez qu’il y a l’art et la manière de le faire. Un simple non sera évidemment souvent mal perçu par votre interlocuteur. Parce qu’il ne va pas comprendre. Évidemment si vous lui dites juste non je n’ai pas envie, ça n’aide pas non plus à tisser des liens. Mais quand vous dites non, vous pouvez tout à fait expliquer votre choix. Je ne parle pas de justification, mais simplement de communication. Si vous expliquez que maintenant, ce n’est pas le moment idéal mais que vous êtes d’accord pour le faire plus tard, votre non est déjà beaucoup plus doux.

Spoiler alert, les gens ne vont pas arrêter de vous aimer parce que vous leur avez dit non.

J’espère que cet épisode vous a plu et a allumé quelques lumières en vous. Comme d’habitude, si vous voulez me soutenir sachez que le meilleur moyen de le faire c’est de noter ce podcast avec 5 étoiles et de laisser un commentaire sur Apple Podcast ou de le partager sur les réseaux sociaux.

Je vous souhaite une très belle semaine.

 

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